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POSTÉ LE 14/02/2022

TFL, syndrome de l’essuie-glace, comment le soigner ?

Trois lettres peuvent terroriser n’importe quel coureur : TFL … Connue aussi sous le nom de syndrome de l’essuie-glace, cette tendinite du fascia lata a touché bon nombre de coureurs et traileurs. Il a été la conséquence de nombreux abandons, d’arrêts parfois de longue durée ! Ses causes peuvent être multiples, tout comme les moyens de s’en dépêtrer.
Alors pour vous, on a fait le tour de la question.

Qu’est-ce que c’est exactement la tendinite du fascia lata ?

Derrière cet acronyme populaire se cache le muscle tenseur du fascia lata, un muscle relié à la bandelette ilio-tibiale, elle-même reliée au muscle du grand fessier. Si vous avez tout oublié des cours de SVT sur le corps humain, retenez que c’est l’inflammation de cette bandelette sur le côté de la jambe, qui va provoquer la douleur si caractéristique du syndrome de l’essuie-glace.

Lorsqu’on court, ce tendon se déplace d’avant en arrière à chacune des extensions du genou, et peut provoquer, en frottant sur la surface externe du tibia, une inflammation. La douleur qui en résulte peut se caractériser de diverses manières : une sensation de brûlure, ou pire, une forme de blocage du genou. La zone douloureuse se trouve généralement sur la face externe du genou, et une sensation de chaleur due à l’inflammation se fait ressentir.

Cibler les causes du TFL

Qu’on se le dise, le syndrome de l’essuie-glace est généralement dû à une surcharge d’entraînement qui augmente le stress mécanique. Mais d’autres causes peuvent également être ciblées : des chaussures trop usées qui entraînent une dégradation de la foulée, un changement de chaussures trop brusques (changement de drop important sans temps d’adaptation par exemple), des déséquilibres posturaux … Les causes sont nombreuses et dépendent de chacun.

Cependant, la cause profonde se situe généralement dans un changement brutal dans ses habitudes : un premier ultra sans un entraînement suffisant en amont, un premier marathon sur route alors que vous courez généralement sur sentier, une augmentation trop rapide de la charge d’entraînement, etc.

Comment soigner le syndrome de l’essuie-glace ?

La première chose à faire est de consulter un spécialiste (médecin du sport, kiné, ostéopathe), qui pourra confirmer qu’il s’agit bien d’un syndrome de l’essuie-glace. En effet, il arrive que certains symptômes soient similaires sur d’autres pathologies. Pour s’en assurer, ces spécialistes réalisent généralement le Test de Noble (mobiliser le genou tout en exerçant une pression sur la zone externe).
Une fois le diagnostic réalisé, un protocole de soin sera mis en place.

Phase inflammatoire

Lorsqu’on est dans le pic d’inflammation, on peut glacer plusieurs fois par jour pour réduire celle-ci. Par ailleurs, il est important de rappeler qu’une bonne hydratation, une alimentation saine (et surtout pas trop acide) et un bon sommeil sont très importants. Quelques étirements peuvent être également préconisés dès cette première phase. Il est notamment intéressant d’étirer la chaîne musculaire du grand fessier, puis de le solidifier plus tard par des exercices de renforcement.

Phase de reprise

Après quelques jours de repos pour réduire l’inflammation, vous pouvez reprendre rapidement le sport (avec l’accord de votre médecin spécialisé). On peut se tourner vers des sports portés (natation, vélo par exemple), mais la course à pied n’est pas forcément contre-indiquée. Selon le protocole de la Clinique du coureur, l’idée est de réduire le volume, mais de garder l’intensité.

Dans les premiers temps, même si cela peut sembler frustrant, fractionner ses sorties entre course et marche est une bonne option. Par ailleurs, il est également conseillé d’éviter les descentes qui sollicitent plus intensément la bandelette ilio-tibiale et de courir sur des terrains irréguliers. Le syndrome de l’essuie-glace peut malheureusement prendre du temps à s’estomper complètement, mais en suivant ces quelques conseils et avec l’aide d’un spécialiste, on peut en sortir !